Les classifications sont les suivantes:

DÉCÈS NATUREL : un décès résultant essentiellement d’une maladie ou d’une complication de celle-ci, ou d’une complication du traitement de celle-ci, et ne découlant pas de blessures ou de facteurs environnementaux anormaux.

DÉCÈS ACCIDENTEL: un décès où un incident, un événement ou un facteur imprévu ou inattendu est à l'origine de la mort. Cette classification inclut tous les décès découlant d’incidents impliquant des véhicules automobiles, dans le cas où il n'y a aucun élément d'intention évidente de causer la mort. Elle inclut aussi tout décès non intentionnel provoqué par les actions d’une personne.

SUICIDE : un décès où une action intentionnelle de la part d’une personne consciente de la conséquence probable du geste qu’elle se prépare à poser, ou de l’omission de poser ce geste, est à l'origine de sa propre mort.

Dès le début, il doit y avoir présomption contre le suicide, et il doit exister des preuves claires et convaincantes qu’il s’agit d’un geste non accidentel, posé par la personne décédée, qui a provoqué sa mort.

Le suicide est une détermination des faits, et non une évaluation de l’aspect juridique ou moral de l’acte. Une conclusion de mort par suicide n’implique pas l’accord avec la décision de la personne décédée, ou de la compréhension de cette décision.

HOMICIDE : Un décès provoqué par l’action d’un être humain tuant un autre être humain.

L’action ne peut pas être accidentelle et doit être commise par une personne autre que la personne décédée. Dans le système des coroners, une conclusion de mort par homicide est une détermination des faits, et n’entraine pas une détermination de culpabilité. Il s’agit cependant d’une conclusion grave qui doit se fonder uniquement sur des preuves claires et convaincantes d’une action de nature non accidentelle de la part d’une personne ayant causé la mort d’une autre.

DÉCÈS DE CAUSE INDÉTERMINÉE : un décès dont l'investigation complète n’offre pas de preuves pour le classer dans une catégorie spécifique, ou celui où il y a autant de preuves justifiant de le classer dans plus d’une catégorie, ou quand il s’agit du suicide apparent d’un enfant de moins de 10 ans.

Une conclusion de décès de cause indéterminée peut en être une qui soit positive et appropriée, lorsque cette conclusion est tirée à la suite d’une investigation complète et de l’examen approfondi de toute la preuve recueillie. Elle ne doit pas être perçue comme un constat d’échec.

Il s’agit aussi d’un décès qu’on ne peut placer dans aucune catégorie. La cause réelle du décès peut être connue, mais sans nécessairement l’être. Un décès de cause indéterminée pourrait par exemple en être un de surdose de drogues, lorsqu’on ne sait pas si la victime avait effectivement l’intention de mourir.

Il est demandé aux coroners de déployer tous les efforts possibles pour classifier un décès dans l’une des autres catégories existantes avant d’en arriver à une conclusion de décès de cause indéterminée.